En février dernier, j’ai eu 50 ans.
Étant donné les mesures sanitaires dues à la Covid-19, je n’ai pas eu de party d’anniversaire.
Mais ce n’est pas bien grave en comparaison à la nouvelle qui m’attendait quelques mois plus tard.
Depuis plusieurs années déjà j’avais une petite lésion sur la lèvre supérieure droite.
J’ai toujours pensé qu’il s’agissait d’un petit feu sauvage qui apparaissait 2-3 fois par année.
Un léger inconfort pendant quelques jours et puis ça disparaissait.
Rien pour écrire à sa mère.
Mais depuis avril 2020, j’avais une plaie de la grosseur d’un 10 cent sur la lèvre qui ne voulait pas guérir et qui saignait constamment.
Je m’étais ça sur le compte de courtes périodes de stress. J’étais certain que ça allait passer et que ce n’était que temporaire.
Mais j’avais beau mettre du polysporin ou des huiles essentielles, ça ne partait pas.
*****
Au mois d’avril dernier, ma femme Pénélope me dit qu’elle a réussi à avoir un rendez-vous avec une espèce de médium/chaman à Saint-Jérôme.
Je lui fais un petit sourire en coin et je lui dis : « Tu crois vraiment en ça toi ? »
Elle me dit : « Oui je suis spirituelle, curieuse et ça me fait du bien ces affaires-là! »
Je lui dis : « Parfais mon amour, si ça te fait du bien, tant mieux! »
Aussitôt sa séance terminée, Pénélope m’appelle.
« Chéri il faut qu’on se parle. Dès les premières minutes de ma séance, la médium a froncé les sourcils et m’a dit : « Ton chum, comme il va ? »
Je lui ai dit : « Il va bien, pourquoi ? »
La médium m’a répondu : « Ton chum à quelque chose sur la lèvre et ça ne guérit pas n’est-ce pas ? »
La mâchoire me tombe et je lui dis : « What ? Comment elle pouvait savoir ça ? »
Ma femme lui confirme en effet que j’avais une espèce de petit feu sauvage sur la lèvre.
Et la médium de lui répondre : « Non ce n’est pas un feu sauvage, c’est pire que ça. Je vois des racines qui lui monte jusqu’au nez. Il faut absolument qu’il soit vu d’urgence par médecin. »
À la fin de leur rencontre, la chamane a même pris le téléphone et elle appelé le bureau d’un médecin pour prendre un rendez-vous.
Comment vous dire ça…
Je n’ai pas très bien dormi ce soir-là.
Apprendre que tu as peut-être un cancer n’est jamais une bonne nouvelle.
J’ai tout de suite pensé à mes deux filles, Jade 12 ans et Kim 11 à ce moment.
J’ai eu les yeux pleins d’eaux et une boule dans l’estomac.
Je ne pouvais pas croire que je ne verrais pas mes filles grandir.
Je ne pourrais pas les voir devenir de belles grandes femmes et fonder une famille.
Je ne pourrais pas voir et prendre mes petits-enfants dans mes bras.
*****
Le lendemain je tente d’obtenir un rendez-vous avec le dermatologue que nous avait recommandé la chamane.
On me dit que ça peut prendre jusqu’à deux ans pour obtenir un rendez-vous.
Même chose ailleurs au public
Deux ans f*ck, j’ai le temps de mourir avant de voir un médecin !
Je me retourne alors vers le privé et je réussis à avoir un rendez-vous deux mois plus tard.
Par chance, j’ai les moyens de payer les frais de 575$. J’éprouve de la gratitude. Je me sens privilégié.
Pendant les deux mois d’attente avant mon rendez-vous, je visualisais que tout irait bien.
J’arrive enfin chez le dermatologue, le Dr Tremblay à Outremont.
Le docteur regarde ma plaie.
Il me dit qu’il doit prendre une biopsie et qu’il devait me piquer pour me geler avant.
Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai personnellement jamais aimé les aiguilles.
Le doc me pique plusieurs fois directement dans ma plaie qui saigne.
Comment vous dire…
J’ai eu les yeux pleins d’eaux.
Une douleur d’au moins 9 sur 10!
Outch!
Je ne souhaite pas ça à mon pire ennemi.
Par chance ma femme était à côté de moi et me tenait la main.
Moi qui suis amateur de film policier, j’ai alors réalisé que sous l’effet de la torture, je donnerais assez vite les informations qu’on me demande!
Une fois bien gelé, le médecin prend son scalpel et prend une biopsie.
Aussi, le docteur décide de cautériser la plaie pour que les saignements cessent.
Je peux vous assurer que ça sentait le cochon brûlé dans la pièce!
On m’informe que ça allait prendre environ deux semaines avant d’avoir les résultats.
Ma femme ne cessait de me dire : « Ne soit pas inquiet mon amour tout va bien aller. Tu n’as probablement pas le cancer. »
Par chance, avant de quitter, le médecin m’a rassuré : « Si jamais il s’avérait que c’est une tumeur cancéreuse, tu ne risques pas de mourir de ce type de cancer. Si tu as un cancer, on va l’enlever par chirurgie et dans 99% des cas il n’y a pas de problème. »
Ouf! C’est comme si on venait de m’enlever 200 livres de poids sur les épaules.
Évidemment, je gardais bon espoir que la tumeur ne soit pas cancéreuse.
L’attente de deux semaines m’a paru deux mois.
Malheureusement, deux semaines plus tard, j’ai appris que j’avais un cancer de la peau.
La seule bonne nouvelle est que ma plaît ne saignait plus.
J’ai appris que j’avais un carcinome basocellulaire.
Il s’agit du type de cancer de la peau le plus fréquent.
Ça représente 75 à 80% de tous les cancers de la peau.
Ce cancer se développe lentement et il est rare que ce cancer se propage à d’autres parties du corps, mais il peut envahir les tissus voisins s’il n’est pas traité.
La cause est souvent le soleil.
*****
On m’a alors été référé à un autre médecin, le Dr Krasny.
J’étais sur une liste d’attente.
L’opération était prévue environ dans 4-5 mois à l’hôpital Maisonneuve Rosemont à Montréal.
Je devais subir la chirurgie de Mohs.
Après 4 mois, pas de nouvelle.
Jusqu’à ce que je reçoive un appel lundi vers 16h.
M. Leroux ici l’hôpital Maisonneuve Rosemont. Nous avons eu une cancellation de dernière minute mercredi matin et on voulait savoir si vous étiez disponible pour votre chirurgie.
J’accepte immédiatement.
Vive la flexibilité de mon métier de web entrepreneur.
*****
Je me présente à l’hôpital comme prévu mercredi matin à 7 :30 du matin.
Sur les 10 patients cette journée-là, j’étais le plus jeune.
La journée de l’opération, j’étais évidemment nerveux d’autant plus que ma femme ne pouvait pas m’accompagner à l’hôpital, car elle n’a pas encore son passeport vaccinal.
Après avoir revêtu une belle jaquette bleue qui s’attache en arrière, des couvre-chaussures bleus, un beau bonnet en tissu bleu et un masque bleu, on m’installe sur la table d’opération.
J’avais l’air du schtroumpf anxieux.
Aussitôt installé, je tourne tête sur le côté droit et je vois l’aiguille sur la table à côté de moi.
Je suis passé du schtroumpf anxieux au schtroumpf effrayé !
Je commence à paniquer en dedans, je respire moins bien, mon cœur se met à battre plus vite et je commence à avoir des sueurs froides.
Je me rappelle trop la douleur lors de ma biopsie chez le premier docteur à Outremont.
Le docteur Krasny, très gentil, m’explique ce qu’il va me faire.
« Je vais enlever la tumeur par petites couches jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cancer. J’enlève une couche et j’envoie ensuite les tissus au laboratoire pour une analyse au microscope. Environ une heure plus tard, s’il y a encore des traces de cancer, j’enlève une autre couche, ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cancer. »
J’avais déjà lu en ligne sur la chirurgie de Mohs, mais l’entendre de la bouche du docteur était bien.
Le docteur me pique plusieurs fois pour me geler.
Outch!
Une douleur d’au moins 9.5 sur 10!
Du schtroumpf anxieux, au schtroumpf effrayé, j’étais maintenant le schtroumpf grognon!
L’opération à durée 10-15 minutes maximum.
Avant de mettre un pansement, le médecin prend des photos de ma plaie pour les envoyer à un autre médecin qui lui sera responsable de reconstruire ma lève.
Je lui demande si je pouvais voir les photos.
Il me dit : « Tu es certain ? »
Je lui dis : « Oui, certain! »
Il me dit : « OK! Les voici! »
OMG, quand j’ai vu la photo… je capotais !!
C’était au moins deux fois plus gros que je pensais.
C’est comme si un écureuil m’avait sauté au visage et avait pris une grosse mordée et qu’il était parti avec un morceau de mon visage.
Désolé, je ne vous montrai pas la photo ici.
Photo que mes filles ont qualifié, et je cite, de « dégueulasse! »
Vous savez le genre d’image que vous regardez une seconde, que vous mettez immédiatement votre main sur votre bouche en disant OMG et que vous détournez aussitôt le regard.
Bref, j’avais un trou de la grosseur d’une pièce de 25 cent qui partait du milieu de ma lèvre jusque sous mon nez.
*****
On m’envoie ensuite dans la salle d’attente avec les autres patients qui subissaient la même opération que moi.
Je dois attendre environ une heure pour savoir si je repassais sous le bistouri.
La gentille bénévole me prévient qu’il y parfois des patients qui se font enlever 5 couches avant que le cancer soit complètement disparu et oui… ils doivent se faire piquer à chaque fois !
Les deux dames avant moi se sont fait malheureusement dire qu’il restait des racines et qu’elle devait se faire enlever une 2e couche.
J’étais donc résigné à retourner en salle d’opération à mon tour.
Mais bonne nouvelle, une infirmière m’annonce que toute la tumeur avait été retirée dans mon cas.
J’étais heureux, mais en même temps pas trop surpris, car le docteur m’avait fait un énorme trou dans le visage. C’est à peine si on ne pouvait pas voir ma gencive!
*****
J’ai dû patienter environ 4-5 heures avant de voir le 2e médecin qui devait procéder à la reconstruction de ma lèvre.
Il y avait en fait deux chirurgiens et deux assistants au bloc opératoire et l’opération devait durer environ une heure.
On me désinfecte le visage et on met cette espèce de truc autour du visage de sorte que les chirurgiens ne voient que la partie à opérer.
Étant donné qu’il s’était passé près de 5 heures depuis ma première opération, j’étais pas mal dégelé.
Donc, avant de procéder à ma reconstruction, le docteur a dû me piquer 10-12 fois dans ma plaie ouverte pour m’assurer que j’étais bien gelé.
Comment vous dire…
Outch... tabarn** (excusez!)!
Une douleur d’au moins 20 sur 10!
Les larmes coulaient des yeux.
Les deux assistants devaient tenir ma tête et mettre leurs mains sur mes épaules pour que je ne bouge pas!
Je ne comprends pas pourquoi je ne me suis pas évanouie.
Je crois avoir vécu la douleur la plus intense de ma vie.
Pour faire une histoire courte, plus de 30 points de suture plus tard, j’avais un immense bandage et la lèvre supérieure grosse comme celle d’un gorille !
Vive les pailles pour se nourrir !
*****
Pourquoi je vous ai raconté mon aventure ?
Mon but n’est pas d’être moralisateur, mais si vous pouvez retenir une de ces trois leçons, votre temps de lecture aura bien été investi.
1. Protégez-vous plus du soleil. Amateur de moto, de golf et de bateau j’ai beaucoup trop négligé de me crémer dans ma vie et j’en ai payé le prix. La prochaine fois que vous serez trop « paresseux » pour vous mettre de la crème solaire, pensez aussitôt à la douleur que vous allez éprouver lorsqu’on vous piquera 10-12 fois dans une plaie ouverte!
2. De grâce, malgré tous vos soucis, remerciez la vie tous les jours d’être en santé. Prenez l’habitude de commencer et de terminer vos jours en éprouvant de la gratitude pour tout ce que vous avez dans votre vie en particulier votre santé. Sans la santé, vous ne pouvez rien faire.
3. Ne remettez pas à plus tard la poursuite vos rêves les plus fous que ce soit de fonder une famille, de retourner aux études dans un domaine qui vous passionne, de lancer votre propre entreprise ou encore de faire ce voyage que vous avez toujours voulu faire. Vous ne savez jamais quand la grande faucheuse va passer. Nous ne sommes pas immortels. Nous n’avons qu’une seule vie à vivre.
Prenez soin de vous, les amis!
Patrick
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